Les placements durables ouverts aux épargnants français ont presque doublé entre 2018 et 2019, passant d’un encours de 149 Milliards d’euros fin 2018, à 278 Milliards d’euros aujourd’hui. Mais quelles activités durables se cachent derrière ces montants ? Et comment s’explique cette hausse ?
La finance durable est une notion relativement large qui regroupe entre autres l’ISR (Investissement Socialement Responsable), la Finance Solidaire et la finance verte. En outre, cet encours total de 278 Milliards d’euros est partagé au sein de 704 fonds, de natures variées : des actions pour 50%, des actifs monétaires pour 28% ou encore des obligations pour 16%.
Des labels permettent de reconnaître les actifs durables : le label ISR (Investissement Socialement Responsable) et le label Greenfin. Ce-dernier a été institué par l’Etat et garantit la transparence et l’engagement environnemental de produits financiers français, européens et de pays tiers. Ainsi, les épargnants sont assurés que leurs placements contribuent à la transition écologique et énergétique. Aussi bien des fonds côtés, que des fonds alternatifs, des fonds obligataires, d’infrastructures, de dette privée ou encore des SCPI peuvent obtenir le Greenfin. Son succès est remarquable, puisque les encours des fonds labellisés ont quadruplé en un an, atteignant 6 Milliards d’euros fin 2019.
Le label ISR, quant à lui, est plus important en termes de volume avec un total de 263 fonds et un encours de 128 Milliards d’euros. Il garantit le respect des critères E,S,G ; c’est-à-dire Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. Certains fonds labellisés sont centrés sur un thème précis, comme la santé, l’eau ou les énergies renouvelables.
L’excellente performance financière des actifs durables est un facteur de son essor. En effet, elle affiche une performance moyenne de +22% et la moitié de ses fonds atteint même les +28%. Pour comparaison, la performance du CAC 40, elle, est de 26%.
Cet essor de la finance durable s’explique particulièrement par la mesure de la loi Pacte (octobre 2019) qui oblige à proposer un produit durable dans chaque assurance vie. D’autres signes, comme l’augmentation du nombre d’acteurs dans le domaine de la finance durable, viennent confirmer un changement de critères. Le rendement n’est plus l’unique intérêt de la finance, celle-ci tend de plus en plus à avoir un impact positif sur la société et l’environnement. Toutefois, la notion de finance durable est assez hétérogène et l’impact de ses différents produits financiers est variable.
Source : indicateur Novethic 2020
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