Pourriez-vous nous présenter Credolending et sa mission ?
CredoLending est un pont entre des investisseurs qui souhaitent donner du sens à leur épargne et des porteurs de projet qui œuvrent pour le Bien Commun en recherche de financement. Cette finance de proximité en circuit-court restaure la confiance et la compréhension sur la vocation de son épargne.
Nous proposons deux produits financiers : titres de capital (actions) et titres de dettes (obligations ou prêt). Nous intervenons dans 5 thématiques à enjeux : éducation, écologie intégrale, fragilités humaines, culture et patrimoine. À ce jour, nous comptons 1500 investisseurs (particuliers, diocèses, congrégations, associations, entreprises).
Par exemple, des investisseurs ont pu contribuer à la pérennité du Carmel d’Avignon, à la construction du lycée Sainte-Marie Lyon à Meyzieu ou encore à la création de la grange cistercienne de Boulaur.
Quels sont les principaux enjeux du milieu financier, à la lumière de la Doctrine Sociale de l’Eglise ?
La Doctrine Sociale de l’Église nous offre un guide structuré autours de ses 5 Principes : Bien Commun, Destination Universelle des Biens, Subsidiarité, Participation et Solidarité. La finance doit servir l’épanouissement de la Personne Humaine. La finance éthique n’est pas autre chose que « Bien faire le Bien ».
Comment faire le Bien ? D’abord, respecter le grand Principe de la Doctrine Sociale de l’Église : le respect de la dignité de la Personne Humaine. Puis, appliquez les vertus cardinales (Prudence, Tempérance, Force et Justice) qui sont des dispositions habituelles à faire le Bien. L’enjeu de la finance doit avoir comme finalité la Personne Humaine dans le but de sa pleine réalisation.
Comment mesurez-vous l’utilité des placements que vous proposez ?
Le placement doit contribuer à un des 5 épanouissements de la Personne Humaine : spirituel (le bien de l’âme), physiologique (le bien du corps), intellectuel (le bien de l’esprit), relationnel (le bien avec l’Autre), environnemental (le bien dans son écosystème). La finalité de l’investissement c’est-à-dire l’objet qu’il finance et ses potentielles fécondités sont analysés au regard des Principes de la Doctrine Sociale de l’Église en amont mais aussi sur la durée.
Qu’espérez-vous avec le lancement du fonds Credo ? Quelle est votre ambition ?
Intensifier le financement de ces projets qui œuvrent pour le Bien Commun si nécessaires à nos territoires et à la pleine réalisation de la Personne Humaine. Également, répondre à la demande des grands investisseurs et institutionnels qui exigent un véhicule adapté à leur allocation d’actifs.
Dans la lignée de ce mouvement qui prône une finance intégrale, nous apportons notre pierre en offrant un moyen concret de « Bien faire le Bien » pour que l’argent reste un serviteur.
Ce Fonds doit s’inscrire comme un incontournable dans les placements qui ont du sens.
Edouard Vielfault, Directeur de Credolending
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