Découvrez l’interview de Sœur Louise-Marie SOURICE, économe de la Congrégation des Sœurs de La Sainte Croix de Jérusalem
Louis - 05/09/2024
Dans le cadre de notre série d’articles sur les congrégations religieuses et les diocèses, Sœur Louise-Marie SOURICE a gentiment accepté de nous évoquer son rôle et sa mission au sein de la Congrégation des Sœurs de La Sainte Croix de Jérusalem.
Sœur Sourice, pourriez-vous tout d’abord vous présenter et présenter la Sainte-Croix de Jérusalem ?
Je suis Sœur Louise-Marie Sourice, religieuse de la Sainte Croix de Jérusalem depuis plus de 35 ans. La Sainte Croix de Jérusalem est une Congrégation religieuse féminine fondée par le Vénérable père Jacques Sevin, jésuite, en 1944. En 1920, celui-ci a participé à la fondation, en France, de l’Association des Scouts de France, après avoir fait la rencontre de Lord Baden Powell qui avait, lui, fondé les scouts en Angleterre en 1907. En 1944, le père J. Sevin fonde la Congrégation des sœurs de La Sainte Croix de Jérusalem, avec 4 cheftaines, au service de l’évangélisation et de l’éducation des jeunes. Actuellement, nous sommes en France et en Terre sainte (foyer d’étudiantes, collège et lycée, accueil de pèlerins, animations diverses, catéchèse, etc…)
Quelles sont les principales missions d’une économe ?
La mission de l’économe est une mission reçue de la Congrégation, dont elle assure la charge de la gestion des affaires temporelles : elle veille à l’administration des différents biens. Elle a également un rôle de conseil et d’information auprès de la prieure générale et du Conseil général de la Congrégation, auprès desquelles elle rend compte de sa gestion.
Dans le quotidien, quels sont vos besoins d’accompagnement ?
Ne pouvant connaître l’ensemble des domaines, une économe a besoin de conseils, d’éclairages, de soutien et aussi d’idées dans de multiples matières : gestion des immeubles, des baux, dans le champ de l’associatif, les finances, la gestion du personnel, les salaires et contrats… Avoir une vue d’ensemble, avec le recul nécessaire et établir une stratégie est souvent compliqué et s’avère être un défi sans cesse à relever, avec de nombreux sujets à gérer.
Or, avec le Conseil général, nous devons prendre des décisions, parfois lourdes (emprunt, investissement à plus ou moins long terme, etc…) pour que les soucis se simplifient. Être accompagnée de conseils de personnes « ressources » est un véritable trésor.
Réussissez-vous à mettre votre patrimoine au service de votre mission/charisme ? Si oui, comment ?
C’est un autre défi toujours à retravailler ! Dans nos différentes communautés, notre patrimoine immobilier ou financier doit permettre d’aider chaque œuvre à se développer ou à perdurer. Il faut anticiper continuellement. Mais pour ce faire, il faut dégager du temps au quotidien et donc trouver de l’aide pour ce quotidien… C’est ce qui, pour moi, est le plus difficile.
Si vous deviez donner quelques conseils à des économes diocésains ou de congrégation, que diriez-vous ?
Savoir s’entourer de personnes (bénévoles ou rémunérées) pour obtenir des éclairages, des conseils dans les différents domaines qui reviennent le plus fréquemment ; pouvoir déléguer tels ou tels aspects de la gestion qui nous incombe de façon partielle ou totale. L’économe a la responsabilité, mais le travail peut être largement partagé ; se retrouver avec d’autres économes d’autres congrégations ou d’autres économes diocésains pour partager sur les difficultés rencontrées, sur les orientations à prendre…
Dans le cadre des communautés, je suis, par exemple, intégrée à un groupe d’économes de la région Ile de France. C’est un lieu où nous pouvons confronter nos idées, travailler un point particulier, écouter les expériences des un(s) et des autres dans des domaines précis ou tout simplement échanger.
Sœur SOURICE
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