Coronavirus – Quel état de santé pour l’Economie Sociale et Solidaire ?
Marc-Antoine - 05/05/2020
Le secteur de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) représente une part non négligeable de notre économie. Les entreprises de l’ESS génèrent 10% du PIB français et emploient 2,3 millions de salariés. Les 200 000 structures qui composent l’ESS (associations, mutuelles, coopératives, Entreprises Solidaires d’utilité Sociale), ont toutes en commun leur vocation sociale, au service de l’intérêt général.
Ce secteur de notre économie n’est pas épargné par la crise du COVID-19. Les entreprises de l’ESS sont pleinement impactées par la situation. Certaines structures spécialisées dans le médico-social ou l’agriculture sont en première ligne et œuvrent chaque jour contre cette pandémie et pour l’intérêt collectif. Néanmoins, un grand nombre de ces entreprises solidaires tournent au ralenti ou sont totalement à l’arrêt. C’est le cas des associations culturelles et sportives, de l’accueil pour la petite enfance ou du tourisme social et solidaire. Ce dernier secteur est particulièrement touché par la crise sanitaire, lui qui représente un chiffre d’affaires annuel de 1,1 milliard d’euros.
L’ESS un secteur particulièrement vulnérable en cette crise sanitaire et économique. En effet, les entreprises qui la compose sont majoritairement de petite taille ; 75% des structures ont moins de 10 collaborateurs. Les acteurs de l’ESS ont également développé des modèles économiques hybrides, dépendant de plusieurs sources de financement telles que les financements privés et publics, le mécénat, etc.
La principale menace pour le secteur réside donc dans les répercussions de la crise sur ses sources de financement. Les effets pourraient se matérialiser avec un temps de retard. On constate, par exemple, que les financements publics sont maintenus. Mais ils sont sujets à une telle sollicitation de tous les pans de notre économie, qu’un risque de restructuration des politiques de subvention plane sur le secteur.
Il en est de même pour les politiques de mécénat orientées vers l’ESS. Elles restent actuellement inchangées mais l’orientation des dons inquiète bon nombre de structures de l’ESS qui anticipent un réorganisation du mécénat à posteriori, pour privilégier le secteur de la santé aux détriments d’autres.
Les investissements privés sont également une source importante de financement pour l’ESS, qui peut compter sur les épargnants solidaires pour soutenir ses nombres actions d’utilité sociale. Une épargne solidaire investie dans les structures de l’ESS qui, en tant de crise, n’est pas soumise aux fluctuations que connaissent les marchés financiers.
En effet, les entreprises de l’ESS ont pour objectif de pérenniser leur modèle économique pour garantir l’impact social de leur activité. Cette gestion en « bon père de famille », décorrélée du secteur financier traditionnel, garantie une certaine stabilité de l’épargne solidaire cumulée à une utilité sociale forte !
Si vous souhaitez soutenir des acteurs de l’ESS et les aider à démultiplier leur modèle d’impact, contactez-nous.
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